Réseaux et Systèmes Logiciels Répartis

Le groupe Réseaux et Systèmes Logiciels Répartis (RSLR) s’intéresse au « bon » fonctionnement des systèmes informatiques répartis, aujourd’hui au cœur de l’écosystème numérique et des changements sociétaux que nous vivons

En adéquation avec la thématique centrale du LISTIC, les systèmes informatiques répartis sont, d’une part, les supports d’exécution de nombreux systèmes de fusion d’informations. Et, de façon duale, le bon fonctionnement même de ces systèmes peut bénéficier de l’emploi de méthodes de fusion d’informations.

Ainsi, les différentes problématiques architecturales, conceptuelles, opérationnelles et logicielles de ces systèmes dans tous leurs scenarii d’applications sont notre sujet d’étude principal.

Nos activités actuelles et récentes, appuyées sur différents projets nationaux et internationaux se concentrent sur trois dimensions complémentaires.

Un premier axe vise le système informatique et les problématiques qui s’y rattachent, au niveau de sa conception, de son développement, de son déploiement, de son contrôle et de son fonctionnement

Un second axe étend les limites du système au matériel, au support d’exécution et à l’interaction entre le système informatique et son support d’exécution.

Un troisième axe prend en compte l’utilisateur humain comme partie prenante du système, aussi bien dans l’extraction de ses besoins et des spécifications du système que dans l’interaction dynamique (i.e. dont les propriétés évoluent pendant le fonctionnement) entre le système et son utilisateur; cette interaction produit des changements comportementaux chez l’utilisateur et des changements dans l’utilisation et la finalité du système.

 

De façon plus précise nous nous intéressons :

  • à des modèles (en conception et pendant l’exécution) et à l’analyse des systèmes à forte composante logicielle, adaptables et dynamiquement évolutifs. Nos travaux proposent des approches, langages et plates-formes pour décrire, déployer, exécuter, faire dynamiquement évoluer et superviser des applications/systèmes à base de services ou/et de composants (SOA, Cloud, systèmes d’information, etc.). Ces approches couvrent également l’ingénierie des systèmes/applications centrés processus (business process). Les langages et modèles proposés reposent sur la notion d’orchestration (de services, de composants/entités logicielles, d’activités/tâches pour les processus). Ces modèles sont aussi au centre d’une de nos activités importantes autour de l’analyse et du contrôle à l’exécution des applications déployées dans le Cloud;
  • à l’adaptation entre le traitement et l’architecture de calcul. Cette adaptation se fait en fonction des problématiques applicatives et des plate-formes matérielles à divers niveaux de granularité. Ainsi nous nous intéressons à des chaînes de traitement haute performance pour le traitement d’images satellite de grandes dimensions ou de vidéo à la volée dont le support d’exécution va du composant GPU, jusqu’à des clusters et des grilles de calculs en passant par des architecture en multi-cœurs, et le niveau de granularité est principalement l’exécution d’une tâche de haut niveau. Mais aussi à des applications avec des niveaux de granularité plus fine, comme par exemple le traitement de flot de données ou de paquets dans les réseaux, où le parallélisme matériel de type GPU ou many-cores, FPGA ou TCAM doit est exploité au niveau de l’algorithmique afin d’adapter le traitement aux différentes architectures matérielles hétérogènes.
  • à la compréhension des interactions entre les utilisateurs et les systèmes informatiques, mais aussi à l’interaction entre utilisateurs par le médium des systèmes informatiques. Cette interaction se présente généralement sous forme d’une boucle dynamique où un système informatique est initialement conçu pour répondre à certains besoins des utilisateurs, mais les utilisateurs (que ce soient les utilisateurs finaux ou les intermédiaires construisant de nouveaux services au-dessus de services existant) s’appropriant le système développent des usages innovants qui n’étaient pas initialement prévus. Ces nouveaux usages et les nouveaux besoins des utilisateurs aboutissant à changer le système, nous observons donc une interaction dans les deux sens, où l’utilisateur définit le cadre du système informatique, mais le système informatique change aussi le comportement de l’utilisateur. Ces interactions sont fondamentales pour comprendre le développement de systèmes informatiques majeurs comme les réseaux sociaux, le crowd-sourcing, et même l’Internet.

 

Participants

Ilham ALLOUI (MCF), Sorana CIMPAN (MCF), Vincent COUTURIER (MCF), Marc-Philippe HUGET (MCF), Patrice MOREAUX (PR), Frédéric POURRAZ (MCF), Kavé SALAMATIAN (PR), David TELISSON (MCF), Hervé VERJUS (MCF), Flavien VERNIER (MCF).