30 Janvier 2018 : séminaire, pourquoi le Mont Blanc est-il si haut ? à 13h30 en B120

Publié le lun 22 Jan 2018

J.L. Mugnier, directeur de recherche CNRS au laboratoire ISTerre (Chambéry-Grenoble) présentera ses travaux sur l’étude des processus impactant l’évolution des reliefs, en particulier sur le massif du Mont Blanc.

Le problème de l’évolution morphologique d’un massif englacé se résume à une compétition entre trois processus principaux : la surrection (composante verticale des mouvements tectoniques), l’érosion qui se produit sous les glaciers et le recul des versants sous l’effet des écroulements. Dans cet exposé, nous nous proposons d’étudier l’évolution du massif du Mont Blanc pour quantifier ces différents processus durant la période récente. Ce massif constitue en effet un site privilégié pour étudier les interactions entre surrection, érosion et climat dans un contexte glaciaire car de nombreux résultats y ont été acquis depuis une dizaine d’années, en particulier dans le cadre de systèmes observationnels. L’exposé portera d’abord sur une présentation des processus à prendre en compte dans l’évolution du relief dans un contexte glaciaire et sur l’évolution tectonique du Massif du Mont Blanc. Les valeurs des érosions obtenues dans le massif du Mont Blanc seront ensuite comparées avec celles obtenues dans d’autres zones glaciaires. L’érosion des versants (liée principalement aux écroulements) et celle sous-glaciaire seront ensuite estimées en utilisant différent marqueurs géochimiques (en particulier l’isotope 10Be). L’influence du réchauffement climatique sur les écroulements, les glaciers et les flux sédimentaires sera enfin présentée. La compilation de ces études suggère que le relief local évolue peu alors que l’altitude du Mont Blanc s’accroit.